SANTE | Des pistes pour limiter la désertification médicale

La Mutualité Française Grand-Est organise un cycle de débats pour trouver les pistes qui permettront d'éviter la désertification... qui ne prend pas toujours la forme à laquelle on s'attend !

30 avril 2021 à 16h05 par Pierre Maurer

DKL DREYECKLAND
Crédit : DR/Fotolia

L'accès au soin, une question de santé épineuse... et l'Alsace n'échappe pas à cette actualité.

Vous avez certainement en mémoire les difficultés que rencontrent actuellement le secteur des Trois Frontières. A Huningue, il n'y a plus de médecin généraliste depuis maintenant six mois... et maintenant c'est la maternité de Saint-Louis qui voit également ses jours comptés, annonce faite récemment par l'agence régionale de santé.

Alors comment permettre aux patients de disposer d'un cadre de soin idéal, d'une prise en charge correcte, sans devoir faire des kilomètres pour trouver un médecin ou un spécialiste... mais aussi sans devoir passer par des professionnels dont les tarifs ne sont parfois pas conventionnés ?

La Mutualité Française se penche actuellement sur cette question multiple, donc, de la désertification. Elle organise des débats avec les différentes acteurs du dossier. Le dernier en date se déroulait hier à Strasbourg. François KUSSWIEDER, le VP de la Mutualité dans le Grand Est (interview dans le player en bas d'article)

Des solutions connectées

A Oberbruck, on mise sur la télémédecine par exemple. Un cabinet d'un genre nouveau a ouvert ses portes il y a plus d'un an et ne désemplit pas. Sa particularité : aucun médecin n'y travaille. C'est une infirmière qui accueille les patients. Le généraliste, lui, se trouve sur l'écran, dans son cabinet situé à quelques dizaines de kilomètres.

L'équipement de pointe dont est doté le cabinet d'Oberbruck permet de réaliser des relevés, transmettres des données médicales, de l'imagerie... que le médecin reçoit en temps réel.

Les habitants de ce secteur n'avaient plus eu accès à un médecin pendant plus de trois ans avant que cette initiative ne voie le jour. Les consultations à distance sont organisées quatre jours par semaine. C'est un vrai plus pour les villageois qui n'avaient plus de médecin sur place depuis trois ans.


Oberbruck passe à la télémédecine (France 3 Alsace - sept. 2016)